Etiquetage Acoustique vs Evaluation de l’exposition sonore quotidienne : quelles sont les différences ?

L’étiquetage est une valeur acoustique mesurée intrinsèque à l’équipement considéré, qu’il est nécessaire d’afficher dans le dossier machine (en annexe) pour l’approbation INRS.

L’évaluation de chaque machine est réalisée unitairement afin de disposer de la mesure la plus juste possible du niveau de pression sonore (Lp / LpA), et si nécessaire de la puissance acoustique (Lw / LwA).

Dans ce dernier cas, il est tenu compte de l’amplification du local, par la mesure du temps de réverbération (Tr20/Tr30).

En ce qui concerne l’obligation de port des EPI, elle découle d’une évaluation sonore de l’exposition sonore en milieu du travail, lors d’un fonctionnement régulier.

Les règles sont les suivantes :

Si LExd,8h inférieur à 80dB(A) : il n’y a pas nécessité de port des EPI.
Si LExd,8h supérieur à 80dB(A) et inférieur à 85dB(A): il y a nécessité de mise à disposition d’EPI, le port des EPI étant conseillé.
Si LExd,8h supérieur à 85dB(A) : il y a nécessité de mise à disposition d’EPI,et le port des EPI est obligatoire.

En attendant des mesures adéquates relatives à la réglementation du travail, il est possible d’évaluer la nécessité du port des EPI grâce à un exemple constitué de deux sources sonores :

Les niveaux sonores de Eqt1 sont de Lp 76 dB(A)
Les niveaux sonores de Eqt2 sont de Lp 73.5 dB(A)

Eqt 1 : pouvant représenter le niveau sonore actuel de votre atelier

Eqt 2 : pouvant représenter le niveau sonore de l’équipement rajouté

En cas de fonctionnement simultané des deux équipements, le niveau sonore atteindra 79dB(A) dans la zone médiane entre les deux sources.

Conclusion du rédacteur :

Le port des EPI n’est pas obligatoire dans l’exemple mentionné, mais je le conseille tout de même. Pour ma part, j’ai tendance à mettre les EPI lorsque les niveaux avoisinent 78dB(A).

Pour tout couplet de sources dont les niveaux sont supérieurs à ceux évoqués dans l’exemple ci dessus, le port des EPI est conseillé, voir obligatoire.

                                                                                                        Bertrand KIRTZ – ingénieur CNAM